Un tableau devenu célèbre parmi ceux de Klimt et même considérée comme sa pièce maîtresse par plusieurs historiens d’art et amoureux d’art, est celui intitulé le Baiser. Fait dans le style de l’art nouveau, cette œuvre de 1908 exposée à Vienne dans le palais du Belvédère sous le numéro 2912, reflet une image d’un tableau parlant d’amour dans tous les sens du terme. C’est une œuvre originale et qui intrigue son observateur, par la technique et le style de dessin et couleurs, savant mélange né de l’imaginaire d’un véritable artiste. Il est intéressant ici, de jeter un œil observateur sur une œuvre déconcertante de sensualité.
Le baiser de Klimt : contexte et histoire
L’auteur de cette peinture (le baiser), gustav klimt (14 juillet 1862 – 6 février 1918) est un peintre symboliste de nationalité autrichienne, était à cette époque l’un des membres remarquables du mouvement Art nouveau de Vienne. Alors qu’il réalisait ce tableau dans son atelier entre 1908 et 1909, ce peintre émérite ignorait sûrement encore qu’il deviendrait l’un de ces chefs-d’œuvre les plus renommés dans le monde contemporain. Et aujourd’hui, le baiser klimt fait partie honorable du « cycle d’or » de son parcours.
En effet, fils d’un orfèvre ciseleur et d’une mère suivant une carrière lyrique Anna Finster, Klimt Gustav traversait déjà la phase de son déclin et doutait de tout, en plein apogée de sa période de gloire. Déjà critiqué et avec la réputation salie pour ses œuvres osées telles que « Médecine » et « Jurisprudence », jugées trop explicites sexuellement, il s’était séparé du groupe qu’il avait fondé (la Sécession Viennoise). Il réalise le baiser klimt, qui sera elle aussi au prime abord, rejetée.
Il la présenta au public pour la première fois, au cours d’une exposition Kuntschau qu’il met sur pied alors qu’elle n’est pas encore achevée. Férocement attaqué donc, ce tableau sera en fin de compte propulsé par l’expo, puisqu’avant même sa clôture, le gouvernement de Viennes la trouvant d’intérêt national, l’achètera des mains de Klimt 25.000 couronnes, une somme extravagante à l’époque (environ 240 000 dollars aujourd’hui).
Le tableau du baiser de Klimt : analyses
Reproduction grand format (180 x 180 cm) de deux corps qui s’étreignent avec passion, le tableau fusionnel le baiser de Klimt est une scène d’amour portant des couleurs vives, d’une beauté et originalité cinglante. Fait avec de la peinture à huile, puis recouvert de feuilles d’or, le tableau dégage une tendresse palpable et une certaine ambiguïté.
Ce couple qui échange un baiser intense (probablement une représentation de l’auteur même en compagnie de sa partenaire Emilie Flöge), dissimule passablement leurs corps sous un drap ou manteau tissé d’or, et à deux parties clairement délimitées. Celle de l’homme qui porte des motifs géométriques blanc noir habituellement utilisés pour symboliser la masculinité, la virilité, et la deuxième du côté de la femme qui est plus léger et porte des motifs fleuris et des cercles évoquant la femme et la maternité.
Les deux acteurs de ce tableau, sont l’homme et la femme en proie à leur désir. La femme dominée par l’homme, le dépasserait sûrement si elle se redressait, puisqu’elle semble agenouillée ou tout du moins avec une jambe repliée vers l’arrière. Ce tableau ne fait aucune référence à un lieu ni à un temps. On y observe la forte présence de la couleur dorée, qui marque le goût de l’artiste pour l’or qu’il doit tenir de son père qui travaillait ce noble métal. Elle symbolise la richesse, la sécurité d’un nuage sécurisé et où rien ne saurait gâcher le moment vécu.
Une autre lecture à relever sur ce tableau, est la nature de l’étreinte elle-même. Pendant que le visage de l’homme reste invisible, tourné vers le mur, la femme, cette dernière attire toute l’attention de l’observateur. On y lit extase, abandon. L’homme lui semble soumis à un désir fusionnel, mais ténu avec beaucoup de tendresse répandue dans sa posture. Et pourtant, malgré un tel scénario, l’on peut lire encore la présence d’un gouffre derrière la femme sur le sol fleuri, prêt à les engloutir à la moindre maladresse.
Le baiser klimt, tellement de choses sûrement que dévoilerait l’artiste si la parole lui revenait.